Le secret d’un bon son de guitare électrique, façon british attitude, réside dans le choix d’un ampli guitare à lampe . Fender, Blackstar, Orange Amps, Marshall, Vox… Cinq marques mythiques qui nous offrent leurs modèles dans un format compact, mini, mais super puissant…
Le Blues Junior de Fender est un modèle mythique dans sa robe en tweed laqué. Quoi de plus attirant ? Fort de ses 15 watts, ce modèle d’ampli à lampe fender (3 x 12AX7 en préamplification et 2 x EL84 pour la section de puissance) abrite un haut-parleur 12 pouces Jensen Special Design C12N. Il est le parfait compagnon des adeptes de blues et de jazz grâce à un son chaleureux et défini, qui fait des miracles avec des micros simples en position manche. Une qualité sonore agréable qui, au passage, permet d’ajouter des effets externes sans souci, overdrives et distorsions comprises. En poussant le gain, on peut facilement entrer dans les contrées du classic rock, à condition de bien gérer l’égalisation (si la présence du HP Jensen permet de gagner un peu de graves, l’électronique cet ampli à lampe délivre encore ce côté aigu scintillant et certains médiums proéminents qui peuvent vite devenir agressifs). Le vrai son Fender à lampe accessible à tous, dans la plus grande tradition des modèles vintage taillés pour magnifier votre jeu tout en feeling et en dynamique.
Ne vous fiez pas à sa petite puissance annoncée car même en étant un ampli à lampe 5w (une 12AX7 dans le préampli et une 12BH7 pour la puissance), cette version MkII du HT-5R au format combo dispose d’une qualité sonore époustouflante, capable de s’exprimer dans de très nombreux registres. Modèle à deux canaux, il propose à chaque fois de choisir entre deux voicings pour chaque canal. Un voicing «British» pouvant se rendre à la limite du crunch et un «American» plus serré et détaillé sur le canal Clean. Un «Classic» très anglais et crunchy pour le classic rock et un «High Gain» plus moderne et agressif sur le canal Overdrive. Certes, l’égalisation à 3 bandes ne concerne que la partie saturée, mais le Clean s’en sort très bien malgré tout, grâce à une nouvelle reverb qui tient la route. La force de ce modèle réside aussi dans sa connectique ultra-complète qui comprend entre autres une sortie D.I en XLR avec émulation d’enceinte et une prise USB qui transforme ce combo à lampe en interface numérique. Et pour jouer à la maison sans déranger votre entourage, vous pouvez réduire la puissance jusqu’à 0,5 watt. Un vrai outil pro accessible à tous.
Bienvenue au son Marshall à lampe, accessible à tous, en mode retour aux années 90 avec l’esprit JCM900 et JCM2000. Grâce à une électronique pilotée par deux lampes 12AX7 et une 12BH7 en puissance, ce petit combo malin peut être utilisé en 5 ou 0,5 watts. Modèle à deux canaux (Classic Gain et Ultra Gain), le DSL5C délivre un son clean correct mais brille surtout par ses sons saturés. Des sons qu’il est possible de rendre encore plus profonds et creusés grâce à l’apport des switches «Tone Shift» et «Deep» venus s’ajouter à l’égalisation à trois bandes (commune aux deux canaux). C’est parfait pour obtenir un vrai rendu méchant, british et moderne à la fois à volume plus que respectable. On précise respectable car sur ce petit ampli Marshall à lampe, le haut-parleur ne fait que 10 pouces et peut par moments manquer d’ampleur si on le compare à un 12 pouces plus généreux. Mais à ce tarif, peu de concurrents peuvent se targuer d’obtenir une qualité sonore si caractéristique qui fera le bonheur des amateurs de registres heavy, qu’ils soient blues, hard rock ou métal, c’est pourquoi il mérite amplement sa place dans ce comparatif des meilleurs amplis à lampe.
Non, le modèle Micro Dark ne bénéficie pas d’une tête d’ampli 100% lampe. Il s’agit en fait d’un ampli hybride avec une 12AX7 en préamplification, mais avec une section de puissance à transistors. Son format Micro fait sa force (16,5cm de large pour moins de 800gr sur la balance), comme son prédécesseur le Micro Terror. Mais cette version Dark ne se contente pas de simplement aligner plus de gains que la version «blanche». On y retrouve enfin la boucle d’effet indispensable sur ce modèle monocanal, si on veut pouvoir bénéficier à la fois du son saturé et de ses effets préférés de modulation et de spatialisation (qui passent donc après le son saturé de l’ampli). Le son ne se cantonne pas au côté métal de la Force. Au contraire, on retrouve cet aspect très rock de la Micro Terror, avec la possibilité d’aller un peu plus loin sans virer à la caricature métallique à outrance. Le résultat reste ouvert et jamais trop compressé. Essayez carrément sur une grosse enceinte 4x12 pouces… vous allez être surpris. Petite taille, grands résultats.
Prenez le légendaire AC30, réduisez la puissance en la divisant par deux, mais conservez le format à peu de chose près, et vous obtenez le nouvel ampli AC15. Parce que ce combo fait quand même 60cm de large pour 22kg sur la balance. Ce n’est donc pas un petit modèle d’ampli à lampe vox facile à emporter. En revanche, côté son, tout est là. On retrouve tout ce qui fait la réputation de son grand frère, à savoir un incroyable son crunch, une dynamique exceptionnelle, avec ce fameux canal Top Boost qui vous apporte cette saveur british qui vous aide à percer dans le mix avec un son rock et vintage et ce médium si caractéristique. Superbes ornements sonores, la reverb et le trémolo intégrés apportent un vrai plus et un caractère au son de ce combo aux senteurs classiques d’une classe rare. Attention, car dès le tout début de la course du potard de volume de la section Master, ça envoie du niveau… Ne vous faites pas avoir! C’est un vrai modèle pour répétitions et concerts. Un morceau d’histoire du rock au charme indémodable.
Là où les modèles numériques et à modélisations sont censés couvrir tous les registres (ou presque), les versions des amplis à lampe ont souvent une personnalité affirmée. Ainsi, on apprécie souvent les amplis Fender à lampe pour son superbe clean chaleureux, Marshall, Orange et Vox pour leur crunch bien tranchant à l’anglaise, Mesa Boogie et Engl pour leurs gros sons saturés en high gain… Définissez donc votre registre de prédilection avant de jeter votre dévolu sur un ampli en particulier.
Il faut savoir que pour un ampli à lampe sonne bien, il faudra «pousser» les lampes de puissance et donc monter le volume assez haut pour ne pas avoir un son plat et sans vie qui manque de dynamique. Privilégiez les petites puissances si vous jouez en club, ou en répétition, sans vous abrutir. Dans ces conditions, 15 watts valent bien mieux que 100, par exemple. Les monstres surpuissants valent surtout pour jouer dans de grandes salles, ou avec une batterie, qui cogne fort et une basse ultra-grave qui prend de la place dans le spectre sonore. En dehors de ça, on a bien compris que la course aux grosses puissances appartenait au passé dans bien des cas.
On aime souvent le son saturé de son ampli à lampe, avec un vrai caractère et un côté organique inimitable. En principe, on ne peut pas placer par exemple un delay ou une reverb avant la saturation. Alors, si on veut bénéficier de ces effets tout en jouant sur le canal saturé d’un ampli à lampe, il faut donc privilégier les amplis avec boucle d’effets, qui permettent de faire passer vos pédales après le son saturé de l’ampli. Cette remarque est bien entendu moins valable si on aime surtout le son clair des amplis à lampe qui peut embellir l’effet et lui apporter un petit plus quand il est placé directement dans l’entrée instrument en façade.
Envie d'en savoir plus ?
Découvrez notre guide d'achat guitare : Dans la peau d'un guitariste.
