Cette sonate n’est pas à proprement parler tonale, mais plutôt construite à partir de pôles successifs. Son langage doit beaucoup à des tournures mélodiques issues de fragments de modes à transpositions limitées et de superpositions d’accords classés, soit verticales soit arpégées créant ce que l’on pourrait appeler une sorte de multi-tonalités.
Fortement inspiré du film La femme du boulanger, le deuxième mouvement reprend sur la fin les éléments du début, modifiés et dans une tessiture plus aiguë, comme Raimu lorsqu’il adresse à sa chatte, les reproches qu’il destinait à sa femme. Le piano, dans la seconde partie du mouvement, joue le rôle du tocsin qui annonçait la fin du film et dans la sonate, la fin du deuxième mouvement.
Le troisième mouvement est une variation joyeuse de l’élément sur lequel est construit le mouvement précédent.
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