La D-18 est apparue sous sa forme actuelle en 1934 et n'a que très peu changé depuis. Près d'un siècle plus tard, le modèle dreadnought phare de Martin est toujours aussi pertinent.
De la country bluegrass la plus roots à Kurt Cobain sur MTVUnplugged en passant par Doc Watson, Kris Kristofferson, Elvis, Jerry Garcia ou Rich Robinson, il n'est pas un guitariste digne de ce nom qui ne soit pas passé sur une D-18 au cours de sa carrière. Là où la D-28 représente la dreadnought raffinée, la D-18 est sa petite soeur, un peu plus rustre peut-être. Elle est encore plus sobre, et se présente avec un corps en acajou pour un son plus chaud. Depuis plus dun siècle, la D-18 représente la dreadnought acajou ultime par rapport à laquelle toutes les autres sont jugées, la référence que toutes les autres marques sacharnent à copier.
En 2012, Martin a revu sa D-18 pour proposer un modèle parfaitement adapté aux contraintes du guitariste moderne, sans pour autant sacrifier ce qui fait le charme des modèles vintage. Le barrage est le fameux X avancé et scallopé typique des exemplaires d'avant-guerre, les mécaniques sont les petites butterbean, clin d'oeil visuel aux mêmes pre-war (comme les repèresde touche Old Style 18), mais le manche se veut une concession à l'époque contemporaine puisqu'il se montre bien plus fin que les bûches vintage. Le profil HighPerformance permet un jeu rapide et fin sans se sentir empêché.
La D-18 a reçu le surnom de « canon » chez les guitaristes, référence au volume sonore impressionnant quelle est capable de déployer. Il suffit de passer quelques minutes avec cette nouvelle référence pour comprendre à quel point le design historique doublé du barrage en X avancé laisse résonner la table pour une projection qui force le respect. Pas besoin d'être amplifié pour rivaliser avec un banjo, une contrebasse ou une mandoline ! Mais pour autant, si vous la caressez des doigts, la D-18 saura aussi donner dans la nuance. Il y a une bonne raison pour laquelle ce modèle reste un standard.