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Emblématique de quasi tous les styles musicaux, la guitare est devenue aujourd’hui l’instrument le plus répandu sur tous les continents.
Et ce n’est pas sans raison… La guitare est abordable, facile à appréhender pour en sortir rapidement quelques bons riffs, collectionnable pour tous les passionnés, et personnalisable grâce aux nombreuses pédales d’effets existants sur le marché pour en tirer un son unique.

Alors si vous souhaitez vous plonger dans l’aventure guitaristique ou si vous cherchez simplement à acquérir votre prochaine guitare, ce guide est fait pour vous afin de vous expliquer son histoire et vous orienter techniquement au sein des grandes familles de guitares, qu'elles soient classiques, acoustiques, électroacoustiques ou électriques.

Un instrument aux origines multiples

Si la guitare classique telle qu’on la connaît aujourd’hui, avec ses six cordes, sa caisse de résonance et son manche sur lequel sont posées des frettes, connaît un vrai développement à partir du XVIIe siècle, elle doit son origine à de très nombreux instruments à cordes pincées dont les racines remontent jusqu’à l’antiquité, tels que la lyre, la harpe, puis le luth et le vihuela en tête. Déclinée sous différentes versions approximatives pendant un siècle ou deux, elle finit par trouver sa forme quasi définitive grâce à un luthier espagnol, Antonio de Torres, considéré comme le père de la guitare classique « moderne », qui réalise ce qui deviendra un véritable standard au cours des années 1850.
En parallèle à cette révolution, un luthier allemand, Christian Frederick Martin, s’en va tenter sa chance aux États-Unis où il ouvre un petit atelier de lutherie en 1838 à Nazareth, en Pennsylvanie après avoir résidé quelque temps à New York. Il y développera le barrage en X (X-brace system), là aussi à partir des années 1850, système qui permet de rigidifier la table de la guitare pour mieux résister à la tension des cordes, surtout celles en acier qui deviennent de plus en plus populaires à partir de la fin du XIXe siècle. Les guitares Martin restent la référence incontournable en la matière.

Vibrations et résonance

Le fonctionnement de la guitare s’articule autour de deux axes principaux, les cordes générant une vibration et le corps jouant le rôle de caisse de résonance. Le corps, en particulier sur les modèles acoustiques, est composé d’une table et d’un dos (l’avant et l’arrière de la guitare), reliés entre eux par des éclisses (les côtés de la guitare). Sur la table se trouve une rosace permettant aux sons, amplifiés à l’intérieur de la caisse de résonance, d’être projetés. Le manche possède une tête qui accueille des mécaniques et un sillet (la petite pièce à la base de la tête par les fentes où passent les cordes), ainsi qu’une touche posée sur tout le reste de sa longueur. Sur cette touche se trouvent des frettes (petites barrettes métalliques) qui délimitent des notes. Les cordes sont fixées d’un côté à la tête grâce aux mécaniques qui permettent l’accordage en les tendant ou les détendant, et de l’autre au chevalet, la pièce qui est placée sur la table de la guitare.

Chaque corde possède un diamètre et une tension particuliers qui donnent une note de départ différente quand la corde est jouée à vide. Quand on pince les cordes, elles émettent des vibrations à des fréquences différentes selon la/les corde(s) jouée(s) et l’emplacement de ses doigts sur la touche. Ces vibrations sont transmises à la caisse de résonance qui amplifie alors le son. Les cordes sont composées de deux parties : l’âme au centre de la corde et le filage autour de l’âme pour les cordes les plus graves. Si les cordes de guitare classique ont une âme en nylon, celles des autres modèles acoustiques (principalement les guitares folks) sont en métal. Le son sera donc différent et le confort de jeu aussi. Bien entendu, l’arrivée de l’électricité chez cet instrument changera quelque peu la manière de reproduire le son et fera évoluer la manière de jouer. Nous y reviendrons par la suite.

Une question de format

Il est compliqué (et très cher) de réaliser la parfaite guitare sur mesure. Or, chaque être humain est différent. On imagine mal une généreuse six-cordes pour adulte entre les mains d’un charmant bambin. Voilà pourquoi il existe plusieurs formats de guitare destinés à coller à toutes les morphologies ou presque. Les enfants ont donc droit à leur taille de guitare adaptée !
Deux facteurs sont à prendre en compte, la taille de la caisse et le diapason. Le diapason correspond, pour faire simple, à la distance qui sépare le sillet de tête du chevalet, zone sur laquelle vibre la corde. Et si on veut être plus précis, il faut en fait multiplier par deux la distance entre le sillet de tête et la 12e frette pour obtenir le « vrai diapason ». Pour les enfants, le diapason sera plus court.

Il existe donc plusieurs types de guitares :
• Partons d’abord de la guitare adulte : il s’agit du format 4/4 (adulte à partir d’1m60 environ).
C’est en ayant pour base de travail ce format qu’ont été pensées des guitares pour enfants :
Format ¼ : pour les enfants d’environ 1m20 (6 ans)
Format ½ également appelé Requinto : pour les enfants d’environ 1m30 (7 ans)
Format ¾, également appelé Cadette : pour les enfants d’environ 1m40 (10 ans)

Développés plus récemment, deux autres formats intermédiaires sont aussi disponibles :
Format 1/8 : la guitare des tout-petits, entre 3 et 5 ans, pour 1m-1m10.
Format 7/8, également appelée Senorita : une guitare pour les grands enfants de 10-12 ans d’environ 1m50. Ce format est très apprécié par de nombreuses femmes à la recherche d’une guitare un poil plus réduite que la 4/4.

Popularité grandissante

Alors que la guitare classique d’Antonio de Torres évoluera peu, la folk de Martin va influencer d’autres artisans. Entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe, de plus en plus de luthiers se mettent à réaliser des guitares. Un de ceux qui marqueront les esprits n’est autre qu’Orville Gibson et ses guitares Archtop qu’il réalise à partir de 1905. Il s’agit de modèles à la table bombée (et non plate comme c’était le cas jusque-là), dont la conception solide permet d’utiliser des cordes acier tendues sans faire souffrir la lutherie en l’absence de barrages. Leur aspect évoque ceux des violoncelles, avec leurs ouïes en plus des caisses bombées. Ces modèles ont aussi la particularité de projeter un fort volume. Ils ont été très appréciés des jazzmen à la recherche de guitares capables de les faire entendre au beau milieu du volume sonore dégagé par un orchestre, alors que les premières guitares électriques n’existaient pas encore.

Après la musique classique, alors que le jazz est de plus en plus écouté, et que le blues arrive en pleine lumière avec le développement des enregistrements phonographiques, la guitare devient un instrument encore plus apprécié. Certes, la maîtrise de la six-cordes ne s’apprend pas du jour au lendemain, mais son côté nomade, facile à emporter avec soi et jouable en tout lieu en fait un instrument de musique dont la popularité va en grandissant. Une popularité qui prendra de l’ampleur avec l’électrification de l'instrument à partir du milieu du XXe siècle.

Classique ou presque

La guitare dans sa forme la plus simple et dépouillée reste sans nul doute la guitare acoustique, qu’elle soit classique ou folk. La base de ceux qui veulent entendre un son pur sans passer par l’électronique, exception faite des guitares électroacoustiques qui peuvent rendre de véritables services dans certaines circonstances. Et bien entendu, la meilleure guitare pour débuter de ceux qui découvrent l’instrument en conservatoire.

Bien que certains styles particuliers adoptent des modèles étudiés pour sonner en phase avec un registre précis (comme le flamenco), la guitare classique reste un instrument qui a peu évolué et conserve les mêmes caractéristiques depuis des lustres. Sa projection sonore reste discrète, on y pratique le jeu aux doigts facilité par la « douceur » et le toucher des cordes nylon, le tout avec une position de jeu dite assise, enseignée à tous les débutants, avec le corps de la guitare posé entre les jambes, en appui sur la jambe gauche (pour les droitiers) et le manche relevé vers le haut pour avoir plus d’amplitude et surtout tenir son dos droit pour éviter d’avoir mal à la longue.

Les débutants apprécieront la Yamaha Etude C40 A 4/4, une guitare sérieuse qui a remporté en 2011 le titre de « Meilleur instrument à cordes » lors de la cérémonie des Music Industry Awards se tenant à Londres. Certes, cette guitare assez facile à prendre en main ne délivre pas le son le plus chaleureux de la création, ni même le plus grand sustain qui soit (c’est-à-dire la durée de résonance de la note), toutefois elle reste d’une fiabilité et d’un rapport qualité-prix exceptionnel. Les adeptes de Flamenco qui vont vouloir se la jouer Paco de Lucia se tourneront plus vers l’Alhambra Flamenco Series 3F, une guitare à moins de 500€ pleine de ressources.

Sa conception est telle qu’elle délivre un son plus claquant et percutant qu’une guitare classique pur jus, mais avec un peu moins de sustain. Vous pouvez désormais jouer à armes égales, niveau sonore, avec les danseurs et danseuses qui claquent du talon sur le sol. Bien qu’une guitare classique amplifiée ne soit pas la première chose à laquelle on pense généralement, il existe sur le marché des modèles électroacoustiques offrant de distinguer la finesse de jeu du guitariste. C’est un bon moyen pour mieux s’entendre au milieu de nombreux autres instruments, ou pour diffuser le son au travers des enceintes sans avoir à utiliser un micro devant la rosace. Certains musiciens s’enregistrent aussi à la maison grâce à ces guitares directement reliées à leur ordinateur via une carte son, ce qui évite bien des prises de tête. À ce petit jeu, un modèle comme l’Eagletone Solea EQ Naturelle s’en sort à merveille, pour un prix très abordable, grâce entre autres à la présence d’un préampli Fishman Presys II qui possède un réglage de graves, un autre d’aigus et un accordeur embarqué, mais aussi des cordes D’Addario EJ45 Pro Arte. Classique mais moderne !

Bien entendu, pour parfaire votre équipement, rien ne vaut une bonne housse (c’est qu’il faut protéger sa précieuse guitare !), un repose-pied pour conserver la position de jeu idéale et surtout un accordeur pour toujours sortir la juste note. Le pack Woodbrass Starter pour guitare classique 4/4 possède tout ce qu’il faut, pour quelques dizaines d’euros.

That’s all folk !

Quand on quitte l’univers de la guitare classique pure, mais que l’on reste dans le milieu acoustique, le choix est large, très large, et permet de s’attaquer à de nombreux registres, de la folk à la pop en passant par la variété et même de nombreux registres traditionnels remis au goût du jour. Si la taille des classiques peut varier, le format mais aussi la forme des autres acoustiques changent suivant les types de guitares folks et les registres dans lesquels elles excellent.
Ainsi, on retrouve les Dreadnought (format le plus répandu, créé par Martin avec de jolies basses), à l’image de la Cort Earth 70 dont le son est relativement chaud et ouvert à la fois, ce qui est très agréable pour une guitare à prix très raisonnable. La Ranger 6, une Dreadnought au corps large et profond générant des basses généreuses, des médiums puissants et des aigus veloutés.

Le format Jumbo est plus imposant, mais moins facile à jouer en pur picking (c’est-à-dire aux doigts), mais il est surtout très apprécié pour les rythmiques grâce à un volume dégagé plus généreux.
Les Concert et Grand Concert se rapprochent plus du format de la guitare classique, ce qui donne à l’arrivée un bel équilibre entre toutes les notes et se révèle pratique pour le jeu en picking. Ces guitares folks pourront se faire entendre à travers un petit orchestre au moment du solo sans dégager un volume sonore très élevé.
Les Auditorium et Grand Auditorium possèdent une caisse qui les rapproche plus de la Dreadnought, avec un volume de notes équilibré, un peu à la manière des Concert et Grand Concert. On peut citer la Lâg T88 Auditorium, intégralement réalisée en khaya tropical, c’est-à-dire de l’acajou d’Afrique (exception faite de la touche en palissandre), et dont les médiums mis en avant lui permettent d’être facilement audible au milieu des autres instruments.

Ma guitare se fait la malle

Enfin, le format Mini est très apprécié des nomades au sac à dos déjà bien rempli car il prend moins de place tout en vous faisant profiter d’une « vraie » guitare qui n’est ni un ukulélé, ni un jouet, encore moins un gadget. Et un format qui plaira beaucoup aux enfants, au passage. Dans les mini-guitares, on retrouve de jolis modèles au rapport qualité-prix étonnant comme la Cort AD Mini-M, sorte de mini dreadnought en 3/4 réalisée en acajou, et qui dégage un beau volume et une jolie chaleur pour un instrument de cette taille. Plus chère mais incontournable, la célèbre gamme Little de chez Martin s’est vue déclinée en plusieurs versions, dont la LXK2 Little Koa qui, contrairement à ce que son nom indique n’est pas en koa (sorte d’acacia), mais en finition koa, le matériau utilisé étant un composite qui fait de cette guitare un modèle tout terrain qui ne craint ni le camping, ni les nuits fraîches en extérieur et livre un son détaillé. Plus chère et plus haut de gamme, la Taylor GS Mini-E Koa Grand Symphony est une guitare électro-acoustique vraiment réalisée en koa (deux fois plus chère que la Martin, soit presque 1000 euros). Que de l’essence noble, une finition magnifique, elle possède ce son typiquement Taylor, résolument moderne, détaillé et « haute définition ».

Variations acoustiques

Bien entendu, il existe des guitares acoustiques différentes, ne serait-ce que pour satisfaire tous les goûts et différents types de jeu, ou tout simplement les recherches de sons différents. Vous devez donc vous familiariser avec chaque spécificité pour savoir quelle guitare choisir.

Si les cordes nylon étaient encore exclusivement réservées aux guitares classiques, certains fabricants de guitares folks ont néanmoins décidé de les adopter, histoire d’obtenir un son plus classique, justement, mais surtout un confort de jeu plus agréable. La AEG50N-BKH de Ibanez en fait partie. Avec son excellente finition noir brillant et son confort moderne, cette guitare dispose d’un son équilibré très agréable. Plus accessible la Cort CEC-1 Natural Open Pore se rapproche plus dans sa conception et les sensations de jeu d’une guitare classique. Ces deux modèles ont la particularité de posséder une découpe d’accès aux aigus qui facilite grandement le jeu sur les cases les plus aiguës.

Les fans de musique gitane ont aussi leur propre type de guitare, dite gipsy. C’est le cas de l’Eagletone Caravana O Petite Bouche qui reprend tout ce qui fait la particularité de ces modèles : à savoir une conception à mi-chemin entre la classique et la folk avec une rosace réduite, des cordes en métal (très tendues sur ce coup), et un chevalet flottant. Avec ça, vous êtes parés pour vous exercer des heures et découvrir l’univers du jazz manouche du grand Django Reinhardt.

Ceux qui ont aimé les grandes heures de la folk music et le son particulier de certains enregistrements à la guitare, dont les mythiques titres « A Horse with No Name » d’America ou encore « Hurricane » de Bob Dylan, se tourneront vers la 12 cordes. En s’inspirant du luth ou de la mandoline, la guitare 12 cordes réunit des cordes par paires (2 pour le Mi, 2 pour le La…) On appuie sur deux cordes à la fois pour une note, ce qui donne cette ampleur et ces harmoniques. L’Ibanez PF1512 NT est un modèle acoustique ultra-compétitif en acajou, bien fini, qui sonne et qui coûte à peine 200 euros. Chez Fender, la CD-140SCE 12-String est une 12 cordes électro-acoustique, avec un préampli Fishman Presys. Imaginez un petit chorus dans un ampli en plus du son 12 cordes !

Un soupçon d’électricité

Comme vous avez déjà pu le constater avec la Taylor Mini ou la Fender 12 cordes, certaines guitares ne sont pas seulement des acoustiques mais des guitares électroacoustiques. En général, elles possèdent un capteur piezo qui capte les vibrations du sillet de chevalet, et passe par le traitement d’un préampli embarqué qui possède une égalisation plus ou moins performante suivant les modèles. Une sortie jack permet de se connecter à un ampli spécialisé dans l’électro-acoustique, ou bien dans une table de mixage. Dans les premiers prix, on peut citer l'Eagletone Riverside EQ Naturelle. Vous avez sous les mains une guitare folk de type dreadnought, avec table en épicéa massif, dos et éclisses en acajou que vous pouvez jouer branchée ou non, pour moins de 200 euros. Autre marque spécialisée dans l’électroacoustique puisqu’elle fut la première à développer ce type d’instruments à partir de 1978, Takamine a sorti la GD11 MCDENS, une dreadnought à pan coupé en acajou à l’excellente jouabilité. Pour les amoureux des légendes mais qui ne veulent pas se mettre sur la paille, Epiphone a réalisé la Modern Hummingbird Pro, une reproduction de la légendaire Hummingbird de Gibson sortie en 1960, et prisée par Jimmy Page, Marc Bolan (qui a aussi utilisé la version Epiphone) et Keith Richards. Ce modèle remis à jour possède entre autres un manche ultra-fin au profil slim Taper D qui plaira aux habitués des guitares électriques et qui ne perdront pas ainsi leurs repères.


De l’électricité dans l’air

Au cours des années 20, Llyod Loar, alors ingénieur chez Gibson, trouve le moyen d’électrifier la guitare grâce à l’utilisation d’un microphone à bobine mobile qu’il installe d’abord sur une guitare hawaïenne. Il essaie de concevoir plusieurs micros qu’il faut adapter à des guitares à corps creux (avec caisse de résonance). Gibson n’est que moyennement convaincu par ces recherches. Loar finira par aller voir ailleurs. Pourtant quelques années plus tard, la firme reprend les travaux de Loar et sort l’ES 150 en 1935. Elle sera popularisée grâce au guitariste Charlie Christian. Alors qu’elle s’essaie à la production de quelques autres modèles (ES 100, ES 250), la seconde guerre mondiale stoppe net le fabricant dans son élan. Il faudra attendre la reprise de l’activité à partir de fin 1945 pour voir débarquer de nombreux autres modèles sur le marché parmi lesquels l’ES 350 (1947), l’ES 175 (1949) et la célèbre ES 335 (1958), une guitare demi-caisse, c’est-à-dire toujours à corps creux, mais plus fine et plus maniable.

Des légendes en gestation

La guitare électrique connaîtra une révolution qui va radicalement changer sa destinée et la faire entrer de plain-pied dans l’histoire de la musique amplifiée : le format solidbody (corps plein). Le premier modèle reconnu en tant que tel est la Frying Pan réalisée par Rickenbacker en 1932. Il s’agissait plus précisément d’un instrument réalisé d’un bloc, en aluminium et réservé aux adeptes de musique hawaïenne, un style décidément influent puisqu’on rejoint ici l’esprit des premiers travaux de Lloyd Loar. Presque dix ans plus tard, en 1941, le génial guitariste et inventeur Lester William Polsfuss alias le célébrissime Mr Les Paul bricole The Log (La Bûche), à partir d’un corps d’ Epiphone et d’un manche de Gibson. Encore une fois, la marque Gibson à qui est proposé le prototype sera frileuse et n’en voudra pas. Il faudra attendre à nouveau une dizaine d’années avant que ne sorte la vraie première Les Paul. Enfin après quelques balbutiements au cours des années 50, puis un arrêt de la production au cours des années 60, la Les Paul est finalement massivement produite par Gibson à partir de 1968. La SG (toujours une Gibson) est apparue entre-temps, en 1961 pour remplacer la Les Paul. Les deux guitares finiront par figurer ensemble au catalogue.

Entre-temps, un autre bricoleur de génie se penche sur la manière de réaliser une guitare solidbody facile à produire en série. Il s’appelle Leo Fender. Il pense à découper le corps dans une pièce de bois, à y visser 2 micros ainsi qu’un manche pour gagner du temps. Nous sommes en 1950. La guitare d’abord nommée Esquire, puis Broadcaster, prendra le nom définitif de Telecaster en 1951. Le succès est au rendez-vous. Fender récidive en 1954 avec ce qui deviendra sans nul doute la guitare électrique la plus célèbre au monde, la Stratocaster. La Stratocaster qui aura pourtant un peu de succès lors des premiers essais. Les guitaristes, n’ayant pas l’habitude d’avoir un micro en position centrale, avaient tendance à le frapper en jouant et lui préféraient donc la Telecaster. Le reste appartient à l’histoire.

Fender Jaguar, Mustang, Jazzmaster, Gibson Explorer, Flying V , mais aussi Grestch, Rickenbacker ...

La guitare électrique devient un objet de culte, portée par le succès du rock, alors en plein essor. Du rock’n’roll des années 50 à celui plus enfumé de Woodstock à la fin des sixties, elle se retrouve entre les mains de ceux qui deviendront les idoles de plusieurs générations.
Les hollow bodies et les semi hollow n’ont pas pour autant été mises au placard. Très prisées des jazzmen et bluesmen, elles ont aussi leurs défenseurs dans le rock. On retiendra de grands noms comme B.B King, Chuck Berry, Alvin Lee, Brian Setzer, George Benson, Dave Grohl, George Harrison, Chet Atkins…

De nouveaux acteurs

Les années 80 et 90 ont aidé de nombreuses marques à émerger et à se faire une place aux côtés des plus grandes. Ibanez, Jackson, Music Man, Schecter, ESP, Cort, Charvel et tant d’autres ont su profiter de l’intérêt porté à la guitare électrique pour tirer leur épingle du jeu. Ils ont su réaliser des modèles qui ont attiré les adeptes de jeu rapide et démonstratif, à base de tapping et autres techniques hautes en couleurs (on les surnomme les shredders) ainsi que les nouveaux courants dont les racines sont souvent ancrées dans le metal. On y retrouve par exemple des guitares de type Superstrat (avec un micro double au chevalet, un chevalet de type Floyd Rose...) qui conservent le confort et la jouabilité de la Stratocaster mais avec des micros plus puissants et souvent quelques améliorations ergonomiques. Steve Vai, Joe Satriani, Paul Gilbert, Marty Friedman, John Petrucci... tous ont posé leurs noms sur des modèles signatures sortis au cours de cette période chez des marques autres que les pionniers tant appréciés jusqu’alors.

L’avènement des nouvelles technologies obligera aussi le matériel à s’adapter pour coller à son époque. Les amplis à lampe se transforment en amplis guitare de plus en plus connectés, les effets numériques pullulent... mais la guitare, en dehors de quelques innovations (surtout du côté électronique et parfois sur les matériaux employés) conserve tout ce qui fait son charme et son identité depuis des décennies : un manche, un corps, des cordes. Le reste n’est plus que question de contact avec son musicien et de longues heures passées à peaufiner son style tout en patinant le vernis et en établissant une relation unique avec cet instrument, toujours prêt à vous suivre partout où vous allez. Exigeante certes, mais qui offre tellement de joie à l’arrivée.


Incontournables icônes branchées

Je recherche une Stratocaster

La Stratocaster a réuni sous sa bannière d’inoubliables noms comme ceux de Hank Marvin, Buddy Holly, David Gilmour, Eric Clapton, Ritchie Blackmore et Jeff Beck (au cours des décennies suivantes, la liste s’allongera avec Stevie Ray Vaughan, Yngwie Malmsteen, Eric Johnson )... Mais le plus emblématique de tous restera sans nul doute Jimi Hendrix . S’il a possédé plusieurs six-cordes différentes, il restera à jamais l’homme à la Stratocaster, qu’il la joue fiévreusement et la laisse brûler sur scène. De quoi vous tenter de jouer sur cette guitare qui incarne le confort, l’ergonomie ultime et la polyvalence grâce à ses trois micros simples. Vous pouvez avoir un bout de légende à moindres frais avec la Fender Player Stratocaster, un modèle fabriqué au Mexique qui a remplacé la version standard en 2018, en y apportant quelques changements comme ses micros un peu plus modernes et tranchants qu’auparavant. Si vous cherchez une véritable guitare à tout faire et accessible, la Yamaha Pacifica 112, une des six-cordes les plus vendues au monde vous offre des sensations de jeu très Strat, avec un son plus musclé sur le micro-chevalet, qui est un humbucker (un micro double) au son un peu plus charnu et au niveau de sortie un peu plus élevé.

Je veux une Telecaster

La Telecaster a séduit de nombreux riffeurs et bluesmen avant de s’étendre à d’autres artistes. Keith Richards, Jimmy Page, Andy Summers, Prince, Albert Collins ou Bruce Springsteen se sont rendus célèbres avec cette guitare entre les mains. La première solidbody fabriquée en série possède un son plus claquant que la Strat, et surtout le légendaire twang (sonorité typique de ce modèle) que les autres guitares lui envient, sorte de rendu métallique unique dans sa manière de sonner et de résonner, dégagé par le micro-chevalet, qui fait le bonheur des fans de country et de musiques vintage un peu clinquantes. Pour moins de 200 euros, vous pouvez toucher la légende du bout du doigt avec une « copie officielle » accessible, la Squier Affinity Telecaster dans sa finition la plus célèbre, butterscotch blonde avec plaque de protection noire, disponible dès les premiers exemplaires produits au début des années 50. Une finition incontournable que reprend aussi l’Eagletone Madison Blonde pour séduire les débutants, mais pas que... tous les autres !

Je souhaite une Les Paul

Souvent associée à une forme de rock plus musclé, la Les Paul compte de nombreux amoureux comme Slash, à nouveau Jimmy Page, Zakk Wylde, Ace Frehley, Joe Perry mais aussi Peter Green, Joe Bonamassa et bien entendu Les Paul en personne. Ce single cut (un pan coupé) de légende utilise deux humbuckers (dont les plus célèbres, les PAF, furent développés par Seth Lover et sortis en 1955) ou parfois des P90 (le micro simple selon Gibson avec un son plus gros et plus gras que les simples de Fender). Plus lourde à porter, elle délivre un son plus sombre et plus massif. Là encore, Epiphone permet de se faire plaisir à moindre coût, avec un instrument comme la Les Paul Studio E1, une guitare plus légère et au corps plus fin que le modèle standard, avec des micros au son plus moderne et moins puissant, mais qui font très bien le job dans cette catégorie de prix. Eagletone n’a pas hésité à réaliser des modèles qui rendent hommage aux différentes versions de Gibson à des prix attractifs. La South State C50 rappelle la Les Paul Junior, avec sa plaque de protection distincte et ses deux potards de réglages (au lieu de 4 sur les plus gros modèles). D’un autre côté, la Turnstone en finition cherry burst délivre un son qui évoque celui des modèles plus onéreux grâce à ses excellents micros Wilkinson.

J’opte pour une SG

Alternative à la Les Paul en plus légère et maniable, la SG a forgé sa légende entre les mains d’ Angus Young, Tony Iommi, Frank Zappa, Robby Krieger, Pete Townshend, Jerry Garcia, Sister Rosetta Tharpe, Eric Clapton période Cream et plus récemment Derek Trucks. Cette guitare a fait les grandes heures de la musique saturée, et a inspiré certaines marques qui ont repris sa silhouette en la modernisant pour mieux coller aux styles plus virulents comme le métal (ESP Viper pour ne citer qu’elle). Toujours chez Epiphone, la SG Special VE Vintage est livrée avec les mêmes micros que la Les Paul Studio LT, et moins de potards (comme la Les Paul Jr). La lutherie, propre, peut servir de base pour obtenir une guitare encore plus performante après un changement de micros.

Hollow Body

La guitare Hollow Body, offre un côté automatiquement classe et élégant au guitariste qui la joue. Son corps creux et ses ouïes offrent une résonance différente de celle des types solidbody. Si les notes semblent plus respirer, le sustain est moins long et les aigus plus retraits, là où les graves sont plus ronds et généreux. Ces guitares ont été très appréciées des jazzmen et de certains bluesmen. Ibanez réalise d’excellents modèles comme l’Artcore AF55, au corps entièrement creux qui, malgré son côté jazz apparent, est plus polyvalente qu’il n’y paraît au risque de heurter certains puristes. Le seul souci avec les caisses entièrement vides, c’est leur sensibilité aux larsens. Attention au jeu avec saturation. Pour contrer ce problème en partie, fut mise au point la poutre centrale, qui tend à couper le son qui tournoie trop dans la caisse. C’est ce type de poutre qui équipe la Gretsch Electromatic G5420T. Vous pourrez tour à tour vous prendre pour Chet Atkins ou Brian Setzer, et oser ajouter un peu plus de drive à votre son en cas de besoin, entre deux coups souples sur le vibrato Bigsby pour de sensations vintages. Encore plus rock, l’Epiphone Casino et ses deux micros P-90 est un standard depuis 1961. Pourquoi plus rock ? Parce qu’il s’agit d’un corps dit semi hollow, donc deux fois moins épais que celui d’une hollow body. Cela donne une guitare plus facile à porter et à jouer en position debout. Elle fut adoptée par Keith Richards pour enregistrer Satisfaction ou encore les Beatles lors de leur tournée en 1966. Du pur rock’n’roll vintage ou indé sous vos doigts.


Une somme de détails

Au-delà de la découpe des corps et de l’électronique, le profil et la largeur du manche peuvent avoir une influence sur votre choix au moment d’acquérir votre instrument. En effet, il existe plusieurs profils de manche, qui correspondent à la forme située derrière la touche, là où se pose votre pouce ou la paume de votre main. Encore une fois, Fender et sa Stratocaster ont pour ainsi dire imposé un standard avec le profil dit « C », assez fin et polyvalent, l’exemple même du confort qui convient à tous. Bien sûr, d’autres profils sont aussi produits en grandes quantités comme le « U », plus épais et apprécié des rythmiciens, ou le « V », un plus resserré en son centre et que les bluesmen apprécient car ils peuvent plus facilement placer leur pouce sur la touche. Chez Gibson, les manches sont un peu plus ronds et épais. Mais ils varient avec les années. Par exemple, le manche de Les Paul des années 50 est plus épais que celui des années 60. La marque ESP a développé le profil dit « Thin U » pendant qu’Ibanez mettait au point les Wizard et Jem en collaboration avec Steve Vai au cours des années 80. Ces manches sont beaucoup plus fins et plus plats, ce qui favorise plus le jeu rapide et est très prisé des solistes. Certains manches ont un profil très particulier réalisé à la demande de certains guitaristes (Clapton, Van Halen...)

Ces profils vont de pair avec le radius. Il s’agit de la courbure de la touche, exprimée en pouces. Plus le chiffre est grand, plus la touche est plate. Les premières Fender des années 50 possédaient un radius de 7,25". Aujourd’hui, le standard de la marque est plus de 9,5". Un radius de ce type, plus courbé, favorise le jeu en accords, là où le plus plat aide à développer ses gammes plus facilement.

Chez Gibson, on est en moyenne à 12". Chez Ibanez, Jackson ou encore ESP, on monte très vite à 16" sur les guitares plus modernes. Et comme certains aiment avoir le meilleur des deux mondes, ont été développés des radius compensés, avec une section plus courbée en haut du manche (près de la tête), qui devient de plus en plus plate au fur et à mesure qu’on se rapproche des cases du bas, les plus aiguës.
Le bois de la touche peut aussi avoir une influence, tout comme le diamètre des cordes que vous utiliserez. Ainsi, la touche en érable ou ébène tend à livrer des notes un peu plus claires et claquantes, là où le palissandre est un peu plus sombre. Plus le tirant (diamètre de vos cordes) est élevé, plus vos notes seront détaillées, puissantes et auront du sustain. Mais elles seront aussi plus dures à jouer et mettront vos doigts à l’épreuve. Les différents matériaux utilisés pour réaliser ces cordes ont évolué au cours des années pour donner naissance à de véritables produits high-tech. Aujourd’hui, au-delà des cordes en acier devenues incontournables, on retrouve différents alliages pour gagner en sustain ou en définition, et même des cordes « gainées », c’est-à-dire entourée d’une membrane spéciale qui permet de lutter contre l’usure accélérée et la corrosion.

Vous l’aurez compris, la guitare électrique idéale peut paraître dure à obtenir, entre la forme du corps, la configuration des micros, le profil du manche et le diamètre des cordes. Mais le marché et son large choix sont là pour faire en sorte de vous rapprocher de la vérité, et surtout du plaisir immense que vous aurez à jouer des heures durant avec votre futur instrument de prédilection.
Découvrez également notre comparatif de guitares électriques pour trouver la guitare électrique qui vous convient le mieux !


Jazz, Blues, Funk
10 guitaristes qu’il faut avoir écoutés

  • Albert Collins
  • B.B. King
  • Charlie Christian
  • Django Reinhardt
  • George Benson
  • John Lee Hooker
  • John Mc Laughlin
  • Nile Rodgers
  • Prince
  • Wes Montgomery

Classique, Flamenco
4 guitaristes qu’il faut avoir écoutés

  • Al Di Meola
  • Alexandre Lagoya
  • Manitas De Plata
  • Paco de Lucia

Pop, Rock
15 guitaristes qu’il faut avoir écoutés

  • Andy Summers
  • Carlos Santana
  • Chuck Berry
  • David Gilmour
  • Eddie Van Halen
  • Frank Zappa
  • Jeff Beck
  • Jimi Hendrix
  • Jimmy Page
  • Joe Satriani
  • Pete Townshend
  • Ritchie Blackmore
  • Robert Fripp
  • Slash
  • Stevie Ray Vaughan

Les méthodes & partitions

Apprendre un instrument, et en perfectionner ses techniques de jeu, implique une méthodologie stricte et un apprentissage continu. Dans ce domaine divers éditeurs rivalisent en ingéniosité pour proposer des méthodes accessibles à tous suivant l’âge, le niveau et l’esthétique musicale. En conjonction avec de la volonté et du temps, ces ouvrages pédagogiques vous permettront de vous perfectionner à votre rythme et tranquillement de chez vous.